Le corps ici est en suspension. Ce n’est pas un portrait, mais une chrysalide : un lieu de mue silencieuse, de mutation intérieure. Le visage au centre, calme, concentré, pourrait être lu comme un masque temporaire, outil de maintien, de soin, de survie pendant que tout autour se transforme.
Autour de lui, le corps ne se laisse pas saisir. Il est traversé de forces picturales, de lignes, de ruptures, de tensions. Dans cette matière apparaissent des petits yeux, discrets, disséminés comme autant de points de conscience éclatée.
Ce ne sont pas des yeux qui regardent, ce sont des antennes de perception. Ce corps voit autrement. Il perçoit au-delà des contours habituels, ressent par débordement.
Il devient un réseau vivant de vision intérieure.
Cette œuvre affirme le besoin d’un refuge symbolique, un lieu de calme profond, où le corps, l’esprit et la mémoire peuvent se recomposer à leur rythme, en silence, avec force.