Florence Bergaut a toujours été fascinée
par le pouvoir de l’esthétique pour faire passer des idées et des messages.
C’est son besoin de contact avec la matière et les couleurs qui anime son envie d’exploration créative depuis son plus jeune âge. Après des études en école d’art, elle engage une carrière dans la publicité puis la maroquinerie avant de se consacrer pleinement à sa recherche artistique.
La plasticienne ne s’arrête pas à une technique, une matière ou une pratique.
Elle utilise la peinture, le dessin, le collage, le digital painting, les techniques d’animations 2D…
C’est en coupant, en incisant, en masquant certaines parties du visage ou du corps qu’elle explore les limites entre intérieur et extérieur. Le travail par strates, qui se concrétise par des collages superposés de différentes matières, vient mettre en lumière l’accumulation des expériences qui nous constitue.
Ainsi, elle interroge l’idée et la fonction du masque que l’on porte en société, entre proches ou pour soi-même. La construction de l’identité est au centre de ses interrogations.
Elle va développer des axes de recherches autours de ce qu’on décide de montrer ou de cacher, le masque comme moyen de manifester ce qu’on ne pourrait dire autrement. Comme le disait Oscar Wilde : « L’homme est moins lui-même quand il parle en personne. Donnez-lui un masque et il vous dira la vérité ».
Le masque est-il un porte-voix ? Le masque permet-il de dire son unicité et en même temps sa multiplicité ? Est-ce que le masque cherche à montrer ou à faire disparaitre ? Est-ce que masquer c’est chercher à oublier ou à transformer une histoire ? Peut-on parler de fonction protectrice ? Peut-il créer un lien entre notre monde intérieur et l’extérieur qui nous entoure ? Qu’est ce qui se cache derrière le besoin de cacher ? Est-ce que çà existe vraiment un masque qui masque ?
À travers ses œuvres plastiques, Florence Bergaut illustre, construit ces questionnements sociaux et identitaires universels.
