Lake of Fire est un visage traversé par le feu. Pas celui qui détruit, mais celui qui révèle, consume doucement, éclaire l’intérieur.

Ce portrait se tient entre deux états : l’apparente immobilité du regard, presque calme, et la tempête abstraite qui l’entoure. Des éclats de rouge, de noir, de matière ; des tensions accumulées qui affleurent sans se dire. Le feu ici n’est pas visible : il est contenu, logé dans les strates du visage, dans les silences de la peau.
Le collage devient alors une topographie émotionnelle : chaque ajout, chaque altération, chaque superposition participe à dire ce qui brûle sans pouvoir s’exprimer autrement. Il y a dans cette œuvre une tentative d’atteindre l’état brut de l’être, celui que l’on cache, que l’on filtre, que l’on masque parfois jusqu’à l’oubli.

Lake of Fire, c’est un portrait en transformation, à la lisière de l’éruption. Un état intérieur figé juste avant le débordement, où le feu ne se voit pas… mais se ressent.