Un vortex d’émotions et de formes se dresse au centre de la composition, unissant l’organique et l’abstrait dans un dialogue saisissant. Une silhouette en mutation semble se contorsionner, parcourue par des flux de rouge, de bleu et de brun foncé. Entre ses courbes sinueuses, le serpent s’enroule autour du corps, symbole de transformation et de renaissance, tandis que des mains apparaissent, tantôt griffant l’espace, tantôt cherchant à saisir l’insaisissable.

Ces mains, rouges de feu et noires d’ombre, évoquent à la fois la création et la destruction, la tentative de maîtriser une énergie qui échappe sans cesse. Elles émergent du chaos, comme animées par une volonté propre, prêtes à modeler un monde en fusion ou à s’y consumer. Elles sont le prolongement du corps, des racines ardentes qui plongent dans la matière incandescente du volcan intérieur.

Car ici, tout bouillonne : la lave affleure sous la peau, des veines de braise parcourent l’être en pleine mutation. L’éruption est imminente, libérant des forces jusqu’alors contenues. En arrière-plan, le disque lumineux agit comme un portail ou un œil ardent, oscillant entre l’ordre et le chaos, entre l’élévation et l’effondrement.

Un langage visuel puissant et viscéral, où les mains, le serpent et le feu s’entrelacent pour raconter la lutte entre l’humain et l’élémentaire, entre le corps et la matière, entre l’instinct et la métamorphose.